Je suis tout excité (Patrick).
Me concernant, ceux qui me connaissent, savent combien j'ai une peur bleue du feu ! Mais j'ai toujours été attirée par les volcans et alors là avoir l'occasion de voir de la lave de près, je suis partante mais pas très rassurée je l'avoue (Gaëlle) !

Raùl nous dégote une visite de nuit, de 14h à 21h. Nous faisons 1h/1h30 de route jusqu'à Pacaya, dans un van chargé à bloc (nous sommes 15 !) pour 5€. Arrivés là-bas, l'entrée au parc est de 4€ et nous sommes pris en charge par un guide. Nous débutons la randonnée d'1h45 aller et 1h45 retour. Le groupe est plutôt rapide, cela monte beaucoup (ils connaissent peu les lacets en Amérique Latine), les mollets tirent. En bref, chose normale pour deux randonneurs du dimanche comme nous !

Non, en fait, ce qui m'a rendu difficile l'ascension du volcan Pacaya, c'est l'oubli de mon inhalateur pour l'asthme ! Et évidement, j'ai eu droit à la plus grosse crise que je n'avais pas eu depuis longtemps. C'est tout moi ça ! Alors ne voulant pas être un poids pour le groupe, et encore moins pour Patrick, je me suis lancée un challenge : arriver jusqu'au bout malgré tout ! Je me suis beaucoup parlée, motivée, j'ai énormément galéré, mais 1h30 plus tard, j'y étais, sur cette grande montagne noire vivante, versant des larmes de feu (Gaëlle).

Ce spectacle était étonnant et impressionnant, mais nous avons été au fond un peu déçus : nous ne sommes restés qu'un quart d'heure contre une heure prévue à la base, nous nous attendions à plus. Mais nous restons tout de même impressionnés par le court spectacle que nous ne verrons certainement qu'une fois dans notre vie ! Nous avons vu de la lave couler et marchant au dessus, sur une fine croute de lave sèche, nous avons eu chaud aux pieds.

Maintenant, il est temps de redescendre. La nuit est tombée. Bien entendu, notre seule et unique lampe de poche est restée allumée par mégarde dans le sac, donc les piles sont faibles ... Encore une fois, ceux qui me connaissent bien savent combien j'ai une peur bleue du noir ! Je sais, j'ai beaucoup de peurs, mais j'apprends à les surmonter ! Là je me dis : "Ca, c'est un coup des lutins !" (petite dédicace ...). Sans râler, ni dire un mot, pendant 1h30 (quasi pas un mot), j'avance dans le noir, manquant de tomber une dizaine de fois et je me parle, me rassure, j'y arrive ! Ca y est, c'est fini ! Je suis emplie de plein de sentiments : soulagement, heureuse, fierté ! Je vais garder de cette superbe sortie un souvenir inoubliable, et je suis loin de regretter ce que j'ai fait, bien au contraire ! (Gaëlle)

Pendant ce temps, je me lance aussi un petit défis, de descendre cette montagne à la lueur de la lune (et des torches des autres participants), en souvenir d'une île sans lumière au large de la Guinée Bissau (petite dédicace ...). (Patrick)

Même si nous avons maintenant quelques horribles courbatures et que demain sera pire ... c'est ça d'être un randonneur du dimanche, il faut en assumer les conséquences ... !